Le groupe anglais venant de Norwich est fondé en 2009 par Adam Read (Basse), Chris Williams (Batterie), Nathan Sadd (Guitare solo), Chris Martin (Guitare Rythmique) et Jae Hadley (chant). Après deux changements consécutifs aux postes de batteur et de bassiste, nous retrouvons Cai Beschurner (basse) et Jonathan Grimley (batterie) depuis 2015 dans le line-up du groupe.
Nos cinq amis ne font pas dans la dentelle et compte parmi leurs influences des groupes tel que Slayer, Exodus, Testament et bien d'autres nom du thrash metal. L'autre intérêt que le groupe précise bien d'avoir est : La bière ! Encore un point commun qui peut se partager avec grand nombre de fans pour faire la fiesta après un show du groupe.
Côté Discographique, le premier e.p. du groupe « No Savior » est publié en 2009 et est suivit l'année d'après par un second e.p. « The Devastation To Come ». Le premier album « The Virus Conspires » débarque en 2014 et cette année 2017 nous apporte sur un plateau un « Raised On Decay » dans la plus pure tradition du bon thrash metal.
Ambiance lugubre et déflagration, l'agression sonore purement thrash survient avec « Hollow Earth ». le son est tranchant et la voix éructe dans les aigus comme un croisement d'Exciter et d'Exodus. Vitesse et dextérité sont les mots d'ordre donné à l'ensemble de cet album et ce titre d'introduction n'échappe pas à ce traitement. Une montée de son jusqu'à l'apogée lance le terrible « Complete Resection ». Quand violence et technique sont alliées ça peut faire très mal comme c'est le cas ici. Nous ne pouvons nous empêcher de penser au meilleur des années 80's. Shrapnel aurait fait un malheur dans cette décennie là.
« The Boundaries Set » et son ensemble vocal sonnant un peu hardcore pour appuyer certains mots fait preuve également d'ultra-violence. Les riffs de guitare s'enchaînent à ne plus savoir les suivre tellement le groupe joue vite. Le tempo de « Jester » est légèrement plus posé mais les mains droites de nos musiciens doivent malgré tout souffrir. Il est évident que la nuque du fan souffre aussi vu le headbanging obligatoire asséné par le groupe.
La lourdeur de « Pariah » se dévoile de bonne augure pour donner le change lors des parties rapides du morceau. Doté aussi de passages proche du mosh à la Anthrax, ce titre varie plusieurs influences venant du thrash. « Echoes Of Emptiness » se permettra également de voyager dans différents rythmes allant du passage le plus simple à jouer au plus impressionnant. Le groupe peut ralentir son propos, il n'en perd nullement son agressivité et sa conviction. Les solos sont de petit bijoux bien assemblés sur la structure du titre.
Retour à la vitesse totale avec un des titres les plus convaincant de l'album, bien qu'ils le soient tous. « Carved From Above » possède le parfum des grands groupes du genre. Il est toujours étonnant de remarquer à quel point un simple « ooh ooh » peut donner un effet boeuf dans un morceau. Et quel solo mes amis, un instant de pur bonheur. Un début que n'aurait pas renié Slayer pour « 1.0.1 » . La vitesse d'exécution est encore une fois monstrueuse. Je n'ose imaginer le résultat dans une fosse de concert après dix titres de cet envergure, il ne doit y rester que des cadavres.
Le titre qui donne son nom à l'album « Raised On Decay » a beau arriver en douceur, style Metallica sur le Ride The Lightning, le grattage thrashy ne tarde pas à pointer le bout de son nez avec un refrain qui devrait certainement être chanter avec les fans présents en live. « Choir Of Wolves » sera la dernière composition originale de l'album avec un clin d'oeil à Venom lors de passages parlés avec un effet qui nous rappelle celui d'At War With Satan. Pour bien nous prouver son amour du thrash première époque, Shrapnel termine son album avec une très bonne reprise du « Antichrist » de Slayer. Très respectueuse et identique à l'originale, la reprise vaut le coup malgré tout de par la conviction de jeux et le mur de son présenté ici.
Imaginez vous replonger trente ans en arrière pour le style, 20 ans pour le mixage et actuel pour la puissance sonore et vous obtiendrez une idée de ce que renvoie cet album. Le fans du thrash de la grande époque ne peut que plonger à pieds joints dans cette offrande sonore. Nous sommes loin de la mélodie chantante qui a touché les générations plus récentes. Nous replongeons dans l'univers de base, là où le thrash est né, dans la violence et la technique dans le but de décimer vos oreilles à coup de décibels. Et nous certifions que Shrapnel est un maître en la matière. Un must pour le fan, une claque pour les autres.