SEPTICFLESH
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Death Metal Symphonique

Modern Primitive
Schnabel-Romain
Journaliste

SEPTICFLESH

«Album grandiloquent et perfectionné. Suite direct de Codex Omega, Modern primitive se montre plus profond et plus ténébreux. A écouter dès sa sortie. Dans mon top 10 des sorties 2022.»

9 titres
Death Metal Symphonique
Durée: 38,38 mn
Sortie le 20/05/2022
1989 vues
Onzième album du groupe originaire d’Athènes, Modern Primitive est programmé pour le 20 Mai chez Nuclearblast.
Septicflesh s’est installé comme digne représentant du death metal orchestral et spectaculaire à connotation mystique. Les grecs ne dérogent bien sûr pas à la règle avec ce nouvel opus.

A la première écoute, on est frappé par la continuité avec Codex Omega sorti en 2017. Des rythmiques en passant par l’artwork, tout est fait pour nous faire penser que nous sommes ici en présence d’un Codex Omega part 2. Ce qui n’est pas pour déplaire, l’album nous avait déjà largement convaincu à l’époque.
Parlons maintenant de la longueur, environ 40 minutes pour 9 titres. C’est assez court. Mais soit, Septicflesh n’a pas le temps de s’attarder sur des fioritures et rentre directement dans le vif du sujet tout en maintenant une intensité constante durant toute la durée de l’album. Les athéniens n’ont pas le temps et nous pouvons le ressentir.

Concernant l’ambiance générale de l’album, nous retrouvons le côté « primitive » caractéristique de Septicflesh. Le groupe utilise à nouveau les instruments ethniques, avec des rythmiques orientales, méditerranéennes... Une place de choix est à nouveau occupée par l’orchestre philharmonique de Prague dans cet opus, avec plusieurs interventions de cœur d’adultes, d’enfants et autres instruments à corde, et ce dès « The Collector ». L’orchestre est un véritable plus qui n’apporte pas seulement une dimension pompeuse à l’album mais une véritable profondeur. Les membres de Septicflesh nous plonge une fois dans leurs rituels mystiques qui leur tiennent tant à cœur.

Cependant le groupe sait rester « modern » en donnant l’impression de renouveau et non pas de redondance qui peut arriver rapidement avec ce style de musique.
Avec ce nouvel opus le groupe navigue entre les deux extrêmes tout au long de l’écoute.

Décrivons un peu plus une des chansons coup de cœur de cet album : « Hierophant ». Censé symboliser un prêtre initiateur aux arts mystiques dans l’antiquité grecque, le morceau colle parfaitement avec l’idée voulu. Spiros «Seth » Antoniou (Chant guttural, basse) scande les paroles avec une énergie folle, soutenu par le chant clair caractéristique de Sotiris Vayenas (chant clair, guitare, clavier) cadençant tout le titre avec ses « Hierophant ». L’ensemble est élevé par le cœur de voix et l’orchestre rajoutant une dimension épique et mystique. Le morceau est puissant, fort, envoûtant à l’image du reste de l’album.

Seth nous subjugue sur les autres titres avec sa voix qui a su au fil des albums s’enrichir afin de devenir de plus en plus profonde et ténébreuse. Certains morceaux se veulent un plus pénétrant comme « Modern Primitives », d’autres nous livrent des riffs et des rythmiques entêtantes tel que « Neuromancer », « Psychohistory ».

Fermez les yeux, imaginez une crypte sombre et laissez-vous transporter pendant un peu plus de 35 minutes dans cet office mystique.

Venons-en à l’artwork. Comme dit précédemment il se situe dans l’immédiate continuité de Codex Omega (2017). Toujours très travaillée, la couverture est juste sublime. On y retrouve les codes qui nous font évoquer au premier coup d’oeil le groupe athénien. On y retrouve également la police d’écriture qui avait changé depuis Communion (2008). Petite interrogation sur le « serotonin » ainsi que sur sa formule chimique que l’on retrouve dans le coin inférieur droit de la pochette. Quoiqu’il en soit l’album se pose comme un véritable antidépresseur.

Conclusion :
Excellent album en continuité avec Codex Omega. Septicflesh s’est imposé comme maître du genre et on sait pourquoi. Perfectionné, travaillé, fastueux et grandiloquent mais non répétitif, Modern Primitive à tout pour plaire. Peut-être un peu court (38 minutes), on en reprendrait bien ! Probablement dans mon top 10 des sorties de 2022.
A écouter, réécouter et ré-récouter…

Titre(s) coup de cœur : Hierophant, Neuromancer

Pour rappel le groupe sera présent sur la scène de l’ALTAR lors du Hellfest part 2, le 23 Juin.

Tracklist :
1. The Collector (04:03)
2. Hierophant (04:05)
3. Self-Eater (04:27)
4. Neuromancer (05:01)
5. Coming Storm (04:50)
6. A Desert Throne (04:18)
7. Modern Primitives (04:11)
8. Psychohistory (03:34)
9. A Dreadful Muse (04:09)

Bonus Orchestral Tracks:
10. Salvation
11. The 14th Part
12. Coming Storm (Orchestral Version)