Transition State
The Effigy
Journaliste (Belgique)

OZ

«Fan du vieux métal traditionnel ? Toi seul pourra apprécier ce nouveau OZ !»

13 titres
Heavy Metal
Durée: 57 mn
Sortie le 20/10/2017
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La carrière d'OZ se découpe en deux parties. Formé en Finlande en 1977, OZ verra son succès dans les années 80' avec 1 sortie d'album par an de 1982 à 1986. Il fallu par contre attendre cinq ans avant la sortie du cinquième album '' Roll The Dice '' en 1991 qui verra cette année là marquée par la fin du groupe.

En 2010, à la surprise générale, le batteur Mark Ruffneck revient avec le bassiste Jay C. Blade et le chanteur Ape De Martini auxquels se rajouteront deux nouveaux membres pour la sortie en 2011 de l'album « Burning Letter » sur AFM Records. C'est le retour des bonnes critiques pour le groupe mais cela n'empêchera pas une modification quasi totale du line-up qui ne compte plus dans ses rangs que Mark Ruffneck entouré par quatre tout nouveaux membres depuis 2016. Qu'importe, le groupe revient avec un septième album en cette fin d'année.

Le son nous plonge d'emblée dans les années 80's. « Bone Crusher » nous renvoie en arrière de trente ans non seulement dans le son mais également dans l'interprétation et la composition. Aucun doute, l'album sera dans cette veine ancienne qu'une partie de la frange heavy-rock-metal affectionne toujours. Plus speed pour « Restless » mais toujours ce parfum ancien qui ne nous quittera pas jusqu'au bout de l'album.

« Heart Of A Beast » emploie une ligne de guitare répétitive dans un style Maiden pour donner l'accroche. Malheureusement le titre reste assez plat sur les passages chantés. Pas qu'il soit raté mais il aurait pu être mieux exploité. C'est la basse qui présente « Drag You To Hell ». Très basique, le chant est néanmoins plus convaincant que sur le titre précédent.

Grosse lourdeur pour vous présenter « Whore Of Babylon ». Le titre lasse malgré lui assez vite. Seul le fan pourra y trouver son compte. Les affaires reprennent cependant dès le début de « The Witch » qui est un des morceaux les plus efficaces de l'album. Bien varié et construit, le métal traditionnel exprimé ici est de qualité et relève le niveau de l'album à lui tout seul.

« In a Shadow Of A Shotgun » se pose dans une ambiance plutôt bonne mais très attendue, donnant ainsi l'impression d'un manque flagrant d'inspiration. La basse se pose d'entrée pour « Never Close Your Eyes ». Un léger parfum de Queensryche plane sur le titre et cette tendance apporte la qualité nécessaire pour accrocher l'auditeur.

Guitare clean et sonorité pure ponctue le début d'un « The Mountain » mid-tempo assez convaincant malgré qu'entendu plus de mille fois par les groupes du genre. Si nous oublions les clichés, le titre est agréable à nos oreilles et se laisse apprécier facilement. Retour sur un rythme plus speed pour « Demonized ». Malheureusement, bien que le titre soit efficace, il reste prévisible dès le départ et ce jusqu'à la fin.

Plus que traditionnel, « We'll Never Die » est l'exemple type de l'hymne Metal 80's.
Alors cette fois par contre, c'est une réussite complète. Fédérateur et accrocheur, il surpasse de loin tout les autres morceaux de l'album. Dommage que ce niveau n'est pas présent sur l'ensemble du disque mais le titre à lui seul vaut le coup.

Les deux titres bonus « Midnight Screams » et « Sister Red » ne sont pas moins bons et pourraient même remplacer les titres les moins inspirés de l'album. Cela aurait permit de remonter la côte de l'ensemble. Cet album n'offrira rien de bien neuf sinon un moment de nostalgie sur le vieux rock-metal de papy que nous affectionnons également. Il est dommage par contre que l'inspiration ne soit réellement présente que par moment. Vous pourrez toujours vous pencher sur les quelques titres qui valent le détour mais à moins d'être un fan du groupe, n'espérez rien de transcendant.