Origins Vol. 1
United Rock Nations

ACE FREHLEY

12 titres
Rock
Durée: 53 mn
Sortie le 15/05/2016
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KISS is back?? What?? Really??¿? En partie oui. Notre SpaceAce, le mythique guitariste des années 70 et cofondateur de KISS, continue à nous faire vibrer (ou du moins il essaye) avec un nouveau album pour ses 65 ans. Après un Space Invaders plutôt moyen, album lancé il y deux ans, Ace nous offre un album cover avec des collaborations de poids, Slash ou John 5 entre autres. Est-ce que son dernier travail est à la hauteur de nos attentes? UnitedRockNations est là pour vous donner la réponse.

Mythique guitariste + reprises du classic rock + guest stars = Cocktail puissant, mais la théorie s'éloigne un peu de la réalité malheureusement.
Ace nous montre sans détour sa dextérité et son génie d'autrefois comme on peut l'apprécier tout au long de l'album. Les solos, très abondants, nous renvoie à la Kiss-nostalgie par leurs notes et leurs bending.
Néanmoins, on peut parfois se demander si la vraie raison de la création de cet album n'est pas un prétexte pour Ace de s'amuser avec ses potes, plutôt que de faire plaisir à ses auditeurs. On le retrouve clairement dans Spanish Castle de Jimmy Hendrix qui à tout l'air d'une Jam Session avec John 5 (ex guitariste de Marilyn Manson et actuel de Rob Zombie). Solos rapides et techniques, mais sans beaucoup de sens et peu d'inspiration.

Bien sûr cet album ne se distingue pas uniquement par ses solos, mais aussi par Ace que l'on retrouve en tant que chanteur, rôle dans lequel il ne nous deçoit pas... Mais pas plus. En effet, si on est capable d'accepter ses imperfections, sa voie se mêle très bien avec l'atmosphère de l'album.

Notre guitariste légendaire aurait pu être plus original par le choix de ses chansons, mais no, il s'est contenté de la facilité avec des adaptations qu'on peut écouter un samedi soir dans un bar ou dans la typique playlist rock de Spotify sur l'autoroute un dimanche après-midi. Cela aurait pu être un bon moyen d'attirer l'attention des nostalgiques des seventies ou même des amateurs de rock, mais ça devient son “talon d'Achilles”, comme dans les chansons White Room de Cream ou Street Fighting Man de The Rolling Stones, qui n'apportent pas grand chose de plus que les originales. Ou pire encore, avec Magic Carpet Ride de Steppenwolf ou Wild Thing de The Troggs, où l'on préfére limite remettre dans notre playlist la version originale plutôt que de garder la sienne.

Cela est vraiment dommage car Ace nous offre aussi des moments exceptionnels, comme ses reprises des chansons de KISS, surtout Fire and Water (avec un ancien KISS, Paul Standley!). Ou encore lors de l'intervention de Slash et sa voix, oui, j'ai bien dit voix! dans Emerald de Thin Lizzy, et dans son interprétation de Bring It On Home de Led Zepellin.

Ace nous propose donc un retour dans le passé avec touches modernes, de multiples solos, une voix charismatique et des invités prestigieux, mais qui nous laisse malheureusement une saveur aigre-douce.
On en attendait plus d'Ace qui, bien sûr va plaire aux fans de KISS, mais qui nous laisse un peu froid alors que nous attendions une vraie bombe.
Peut-être que l'Origins vol.2 sera enfin l'album qui sera à la hauteur de nos espèrances.