Les black metalleux norvégiens (Oslo) officiant sur la scène extrême depuis 25 ans cette année nous proposent la réédition de leur troisième album "Nemesis Divina" pour fêter cette année (2016) les 20 ans de sa sortie (22 avril 1996). C'est un nouveau packaging qui est proposé au public via le label Napalm Records. Une version DeLuxe remastérisée par Satyr himself!
Satyricon attachant un point particulier à cette réédition va même organiser dans la foulée une série de concerts sur lesquels "Nemesis Divina" sera joint intégralement.
Que vous dire de plus sur cet album que vous connaissez par coeur puisqu'il fait parti des incontournables de cet univers musical.
En tout cas, l'on peut dire que Satyr et ses acolytes de l'époque (Frost à la batterie, et toujours en place, et Kveldulv à la guitare) jouaient un black metal avant-gardiste avec des plans épiques teintés de plans pagan ('Mother North') et folk ('Forhekset' et 'Immortality Passion'). Quelques touches seulement mais suffisamment significatives pour que l'on en parle aujourd'hui puisque ces styles musicaux sont devenus des sous genres à part entière du black metal.
Globalement l'album est du true black metal ('The Dawn of a New Age', 'Du som hater Gud'); je ne vais pas dire old school puisque malgré tout la galette a 20 ans. Les riffs sont clairs, rapides, binaires, répétitifs pour bien pénétrer le cerveau des auditeurs avec des mélodies qui ne le lâchent plus ('Mother North'). Les titres sont variés alternant toujours le mid tempo et le blast beat au niveau du rythme et aussi dans les mélodies; les effets sonores créées au clavier pouvant générer une ambiance épique ('Forhekset', 'Nemesis Divina'), fantomatique ('The Dawn of a New Age'), sordide ('Nemesis Divina') le tout donnant une atmosphère assez mystique.
Pour couronner le tout , 3 chansons sont écrites dans la langue natale du leader, le norvégien ('Forhekset', 'Du som hater Gud' et 'Nemesis Divina'). Du plus bel effet car la langue à un côté guerrier et incantatoire accentuant cette sensation de mysticisme et de mélancolie.
L'album se clôturera par le déroutant titre purement instrumental 'Transcendental Requiem of Slaves' qui de part son architecture dessert un "5 en 1" tant la variété de la création est à son paroxysme ici; un titre que l'on pourrait qualifié d'expérimental conférant un final épique.
Une bonne idée que de parler de soi avec la réédition du troisième album du combo qui montrait déjà à l'époque quelque chose de très abouti et l'ouverture vers une voie musicale novatrice et largement occupée aujourd'hui. Il fait suite au dernier full length éponyme en date et marque l'arrivée du duo auprès de son nouveau label. A redécouvrir avec plaisir.