Maschine est le nom choisi pour remplacer Concrete Lake, groupe formé par Luke Machin qui était également le guitariste du groupe The Tangent. Le groupe se fait remarqué dès 2011 pour ses prestations scéniques de qualités et sera signé en 2013 par Inside Out.
En 2013 sort un premier album « Rubidium » qui malgré quelques petits défauts sera chaleureusement accueilli par la critique et par le public du métal progressif.
Il faut dire que Maschine ne se met aucune limite, c'est le progressif dans toute sa splendeur, celui qui voyage dans tout les univers musicaux existant sur cette planète, avec tout les moyens possibles dont ils disposent. Le groupe n'hésite pas non plus à recourir aussi bien aux vieux sons qu'à moderniser son propos en utilisant toutes les inventions techniques qu'offrent l'informatique musicale. Et si Luke n'est pas le plus grand chanteur sur terre, il diversifie les vocaux en partageant le chant avec Marie, l'actuelle claviériste, comme il l'a fait auparavant avec Georgia qui a préféré ne plus se consacrer qu'à son groupe folk. Le remplacement de batteur se fait également sentir sur cette nouvelle galette. Doug Hamer était certes très bon mais James fait des étincelles sur les nouveaux titres.
Luke Machin malgré un travail de collaboration avec ses compères est le maître d'oeuvre absolu, compositeur des trames principales de tout les titres sur lesquels les membres du groupe apportent leur propre touche. Il est également producteur de l'album enregistré dans son propre studio.
Cet album à l'approche conceptuelle amène une lumière au bout du tunnel alors que le sujet traite des événements naturels et destructeurs, Luke y apposant une touche d'espoir avec savoir-faire.
Il est pratiquement impossible de décrire un titre, tout au plus, nous pouvons y coller quelques influences comme ce « A New Reality » plutôt tendance funk, soul et jazzy. « Resistance » qui ouvre l'album et « Megacyma » qui le clôt sont sûrement les titres les plus rock mais pas que, ce sont des voyages dans de multiples mondes. Le travail de batterie est fabuleux sur les deux titres, l'ambiance est phénoménale, surtout sur « Megacyma » qui vient se rajouter à la liste de mes titres de prog-rock préférés. Les structures sont simplement ébouriffantes, la mélodie nous transporte tout droit dans les profondeurs les plus sombres et nous renvoie d'un trait au plus haut des cieux. Hosanna comme dirait l'autre.
Chaque titre dans son genre pourrait être décrit comme un chef-d'oeuvre. « Make Believe » c'est la musique des anges qui frappe à notre porte, c'est beau à en pleurer.
Si Maschine avait planté un clou avec « Rubidium », il vient de l'enfoncer bien profond avec « Naturalis ». Ce deuxième album est la meilleure des confirmations.
Luke n'est pas encore aussi prolifique qu'un Steve Wilson mais il nous délivre une qualité de travail équivalente. « Naturalis » aurait pu être un album du mois et si il le rate de peu, rien ne vous empêche d'en faire votre album du mois à vous.
Tout fan de prog-rock se doit de posséder ce petit bijou. « Naturalis » est un diamant qui brillera longtemps dans le coeur des auditeurs qui l'adopteront.