Originaire de Sandefjord, en Norvège, Limbonic Art,est un projet black metal mené par Daemon depuis 1993. A ses début, la formation eu quelques autres membres mais très vite, Daemon se retrouva seul capitaine du navire, et cela est notamment dû à deux décès entre 1999 et 2002, Roger Jacobsen (batteur) et Roy A. Sørlie (guitariste).

A ces débuts, le groupe évoluait dans un black symphonique assez élaboré, qui prenait ses racines dans la musique classique comme celle de Wagner par exemple. Les albums « Moon in the Scorpio » et « In Abhorrence Dementia » sont de très bons exemples.

« Spectre Abysm » est la huitième offrande du groupe.

L'album s'ouvre avec « Demonic Ressurrection », et cela commence sur les chapeaux de roues, cela commence par une sorte de messe noire, où l'on peut entendre chants incantatoires, sonorités tribales et cris perçants puis le morceau se déchaîne. Pour le coup, nous avons à faire à un black agressif, loin des premiers efforts du groupe, plus atmosphériques. La quasi totalité des morceaux ne dérogent pas à cette agressivité comme par exemple les morceaux « Ethereal Traveler » et « Omega Doom ».

Mise à part cette agressivité, la composition reste toujours inspirée et travaillée, tout comme l'ambiance générale qui s'en dégage, « Requiem Sempiternam » (morceau le plus court) se démarque par son côté beaucoup plus lent, et nous plonge dans un monde ténébreux, dangereux voire ésotérique. L'ajout de claviers, permet de d'approfondir ce travail d'ambiance.

« Triumph of Sacrilege » apporte des choeurs et intensifient le côté incantatoire du morceau, tout en gardant cette agressivité présente depuis le début. Pour le coup, « Disciplina Arcani » se démarque bien du reste de l'album, en étant un morceau beaucoup plus porté sur le mysticisme et l'incantation.
« Throught the Vast Profundity Obscure » clôt l'album. Il commence par des percussions tribales rappelant le début de l'album, les guitares montent en intensité progressivement avant que le morceau dévoile sa réelle puissance. Le morceau est long, intense et arrive a bien synthétiser le côté blasphématoire inhérent au black métal.

Au final, Limbonic Art revient avec un album sombre et tortueux.