GRAVEYARD
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Classic Rock
Chroniques

Peace
Fred H
Journaliste

GRAVEYARD

«Ils nous avaient prévenus.... ''pas de nuit éternelle en vue''. Retour gagnant pour Graveyard et son Blues heavy rock rentre-dedans»

10 titres
Classic Rock
Durée: 42'22 mn
Sortie le 25/05/2018
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Le trépas n'aura finalement été que de courte durée. Fin septembre 2016, après une décennie d'existence, Graveyard annonçait sa séparation en raison de « différends au sein de groupe ». Quatre mois plus tard nos petits suédois décidaient de se reformer mais sans le frappeur de fûts originel Axel Sjöberg (parti rejoindre les compatriotes de Big Kizz). Un an et demi après ce nouveau départ, les garçons de de Göteborg livre donc un cinquième opus sobrement intitulé Peace.

Bien énergique, le titre d'ouverture ''It Is not Over Yet'' déchire. Avec ces guitares qui tourbillonnent, ce heavy rock groove sévère. Plus subtil et plus psyché, ''Cold Love'' est réchauffé par le grain voilé de la voix de Joakim Nilsson (alias 'Jocke' a.k.a 'Joaslim' aussi appelé 'JJ Red').

Sorti de nul part, ''See The Day'' délaisse totalement les grosses grattes au profit d'une blues ballade contemplative et sincère. Après un dynamique ''Please Don't'' qui donne carrément dans le maousse riff metal stoner, le bien accrocheur ''The Fox'' fait la part belle aux interventions du six-cordiste Jonatan ‘Svala' Larocca Ramm.

Encore quelques bons soli bien sentis sur ''Walk On''. La section rythmique est ici à la fête. La basse de Truls Mörck assure grave et la batterie se montre infernale. Oskar Bergenheim, le nouveau cogneur aux baguettes, martèle ses peaux, ses toms et autres cymbales et met tout le monde d'accord. Jouissif.

Seconde rupture dans ce déluge de décibels rock, l'excellent ''Del Manic'' propose un crooner blues plutôt surprenant. Juste derrière un ''Bird of Paradise'' bien boogie blues rock, retour aux compos énervées avec ''A Sign of Peace'' et le vitaminé ''Low (I Wouldn't Mind)''. Ces deux derniers titres garantissent un final plutôt convaincant.

Délaissant son bluesy (trop présent) rock du passé vers quelque chose d'un peu plus rentre-dedans, Graveyard prouve avec bonheur qu'il à survécu à la grande faucheuse de la musique avec ce Peace pas forcément innovant de bout en bout mais pour sûr assurément bien envoyé. Ils nous avaient prévenus au moment du split « Restez à l'écoute, restez géniaux et pas de nuit éternelle en vue ». Eh bien ! vous savez quoi messieurs les scandinaves, on attend avec intérêt la suite car ... La mort vous va si bien.