Cinq ans d'existence et déjà un second album, on ne peut pas dire que le quatuor grec se repose sur ses lauriers! Après "Irreverence" sorti en 2013, les défourailleurs grecs reviennent avec un album plus sombre et plus death que le précédent opus orienté plutôt brutal deahtcore. Avec "Enslaved", pas de doute possible, on est bien dans un univers clairement brutal death metal associant riffs gras assassins, blast beat dévastateurs, growl caverneux et ambiance sombre voire malsaine.
Stelios à la basse, Dennis à la guitare, George Triantafillou au chant et Tolis B. à la batterie ont mis les petits plats dans les grands pour délivrer une rage musicale sans précédent et ainsi entrer dans l'univers du brutal death par la grande porte.
10 titres tous aussi variés que brutaux sur une grosse demi-heure suffisent à dévaster les tympans et les cervicales des auditeurs. Oui, Murder Made God ne fait pas dans la demi-mesure et vous tabasse les neurones à coup de blast beat et de riffs gras acérés sans vous offrir une seule seconde de répit; et ce dès les premiers riffs de 'Victims' qui servira de titre promotionnel. Comme tout le reste de l'album, c'est l'agression directe alors que vous venez juste d'appuyer sur play! Punaise qu'est ce que j'ai fait pour en prendre plein la tronche comme ça!
Seuls deux titres offriront moins de tartes sans pour autant vous ménager. 'Depression' et 'Urban Warfare', très lourds, son saturé des riffs aiguisés comme des rasoirs, basse bien grave calée sur la guitare et mid tempo assommant. Le premier des deux me fait d'ailleurs penser à du Cannibal Corpse au tempo lent délivrant ainsi une ambiance pesante et malsaine. Le second offre un son plus vibrant avec des riffs plus deathcore, technique rappelant quelques titres de leur premier opus.
D'ailleurs, à partir du septième titre 'The Irony of Faith', le son et le jeu des riffs changent légèrement insérant ainsi des plans deathcore dans leur brutal death. On le remarque par les riffs breakés et les blasts asynchrones donnant un rythme décalé et changeant en permanence.
Alors que la première partie de la galette reste dans un univers death metal brutal sans concession malsain et macabre ('Enslaved') avec quelques plan Black ('The Titan, the Fighter and the Thief' et 'A Morbid Institution'), la seconde partie introduira même des riffs thrash en plus de ceux deathcore sur 'Subject666'. Le titre final 'Involuntary Servitude' attaquera sans transition avec le titre précédent au tempo lourd 'Urban Warfare' si bien que l'intro blast beat à bloc est frontal! Bien que cette composition ne restera pas sur ce plan, ça fait son effet et ça scotche les tympans dans les écouteurs! Le reste du titre optera pour une ambiance plus lourde et dissonante afin d'accentuer le côté glauque et macabre de l'ensemble de la galette.
Ce second opus des grecs de Murder Made God est une vraie réussite tant sonore qu'artistique. En s'orientant vers un brutal death moderne, ils ont su se démarquer des trop nombreux groupes de deathcore ayant du mal à se différencier. "Enslaved" ne ressemble à rien d'autre, essai transformé donc...Murder Made God a su marquer au fer rouge son propre style.