C'est donc deux ans seulement après la sortie de « (r)Evolution » qu' Hammerfall revient avec une nouvelle offrande « Built To Last ». Un album qu'il n'a pas été facile de concevoir si l'on s'en réfère aux déclarations d'Oscar Dronjak, beaucoup moins facile que « (r)Evolution » en tout les cas. En effet, le groupe a besoin de s'extraire de la période tournée pour composer à tête reposée, ce qui fût loin d'être le cas avec les nombreux enchaînements de concerts joués par le groupe.
Malgré tout, Hammerfall a affronté la situation car le succès était au rendez-vous et comme l'adage le dit si bien ; il faut battre le fer tant qu'il est chaud. Il faut avouer que malgré cette situation inconfortable et stressante pour le groupe, rien ne permet de soupçonner un tant soit peu la difficulté encourue tellement cet album tient toute ses promesses. Un bon heavy mélodique parsemé de power, bref du très bon Hammerfall. Allez, il est temps d'appuyer sur la touche play de notre lecteur cd et de savourer avec ferveur ce « Built To Last ».
« Bring It » démarre dans le vif du sujet sur un tempo élevé, rappelant un Saxon à ses premières sorties discographiques. Ce titre est tout bonnement une saveur NWOBHM mélangée à une touche de power métal de bonne augure. La voix de Joacim est toujours aussi pure et mélodieuse accompagnée par de très belles twin-guitares de la part d'Oscar et Pontus. Une batterie qui nous rappelle le « Out In The Field » de Gary Moore et Phil Lynott entame « Hammer High » avec un placement de choeurs typiquement power. Un titre efficace que l'on chantera avec le groupe lors des prochains concerts.
« The Secret Vow » possède une courte introduction douce avant que le heavy reprenne ses droits. Nous comprenons bien vite pourquoi il a été choisi comme premier titre a être dévoilé au publique, en effet ici sont rassemblées toutes les influences qui font Hammerfall, le groupe se permettant l'audace de passages uniquement basse-batterie en support de la chorale par moment.
« Dethrone And Defy » est rapide, empli de double pédale, si il n'y avait le chant très mélodique le morceau pourrait être qualifié de speed metal. Mais les parties solo de guitares et cette voix nous rappelle immédiatement à qui nous avons affaire. C'est une flûte qui débute « Twilight Princess » suivie par une seule guitare et la voix sur toute la première partie du morceau avant que l'ensemble des musiciens ne viennent s'additionner pour la seconde moitié. D'une douceur un peu triste, c'est en présence d'un magnifique slow que nous nous trouvons, celui ci accompagnera ma prochaine rupture amoureuse à tout les coups.
Joacim profite de « Stormbreaker » pour faire des prouesses avec sa voix. Le groupe s'amuse a doubler la vitesse sur des refrains clamant «We Are Cruseders ». Encore de très beaux passages de twin-guitares, ce titre est le fier représentant du power metal.
« Built To Last » n'a pas été choisi pour donner son titre à l'album pour rien. Mid-tempo typique, voici un Hymne à reprendre encore une fois lors des concerts. « The Star Of Home » est assez aéré pour un titre rapide, le groupe n'hésite pas à se servir d'accords lâchés pendant les couplets laissant toute la place à Joacim. Un break très calme vient se greffer avant de très bons solos de guitares. Les musiciens ne sont pas manchots, c'est peu de le dire.
« New Breed » est du pur Hammerfall, ce côté refrain metal des années 80 en fait peut être notre titre préféré de l'album. Le petit nouveau, David Wallin assure comme un diable sur sa batterie, accompagné de main de maître par le bassiste Fredrik Larsson. « Second To None » nous donne envie de conclure avec un « partez en paix » car c'est le sentiment reçu sachant que l'album se termine. Ce titre varie entre le slow metal et quelques passages plus enjoués. La mélodie vocale est superbe, l'apaisement pour l'auditeur se fait sentir. Nous quittons l'écoute sereins et satisfaits.
Hammerfall a donc réussi à nous livrer un digne successeur à « (e)Volution ». « Built The Last » est un album qui, si il n'invente rien, est rempli de très bonnes compositions du groupe. Mais justement, c'est bien là ce que l'on souhaitait, se prendre une bonne lampée d'un groupe que l'on aime, ni plus ni moins.